Faust

Adaptation pour trois chanteurs et dix musiciens de La Damnation de Faust d’Hector Berlioz signée du jeune compositeur Othman Louati, ce spectacle s’approprie une oeuvre singulière du XIXe siècle – ni opéra, ni oratorio, ni symphonie – qui autorise toute liberté et favorise la création d’un objet musical non identifié. Ce que souligne Jacques Perconte : « Dans mes oeuvres, la tension dramatique ne se transmet pas par un moyen intellectuel, qui pourrait être le texte ou au moins la narration, mais par un moyen physique : l’impression émotive, sensationnelle, produite sur le spectateur. » La représentation devient alors le
bain révélateur des émotions suscitées par une alchimie visuelle et sonore qui dessine les traits et couleurs du monde flottant où le héros errant est en quête de lui-même. Soit la brillante illustration de la citation de Goethe : « Tout homme qui marche peut s’égarer. » Au spectateur de s’y perdre avec délice…